Armogathe ou le déni catho dans toute sa splendeur

Le Monde publie aujourd’hui 27 novembre 2021 un article intitulé Pédocriminalité dans l’Eglise : des membres de l’Académie catholique de France critiquent le rapport Sauvé. Le texte de l’Académie catholique constitue une tentative de démolition en règle de ce rapport par des théologiens et philosophes catholiques de renom. Petite anecdote : premier nom cité comme rédacteur de ce texte de l’Académie catholique, Jean-Robert Armogathe (qui entre autres a été aumônier de l’École Normale Supérieure) se trouve avoir rédigé l’article de l’Encyclopédia Universalis sur le cardinal Bellarmin. Rappelons que Bellarmin dirigea le procès de Giordano Bruno, brûlé vif en 1600, et qu’il a également participé au procès de Galilée. Or l’article sur Bellarmin de l’Encyclopédia Universalis, rédigé donc par  Jean-Robert Armogathe, ne citait dans sa première version ni Bruno ni Galilée. Suite à l’intervention indignée d’un lecteur auprès de l’éditeur il y a deux ou trois ans, les noms de Bruno et Galilée apparaissent désormais, mais encore de façon bien allusive (cf. https://www.universalis.fr/encyclopedie/robert-bellarmin/). Comme quoi, que ce soit pour la condamnation de Bruno, celle de Galilée ou pour les crimes de pédophilie de l’Église aujourd’hui, la stratégie des grands prélats tels Jean-Robert Armogathe est toujours la même : le déni.

Jean-Pierre Castel vice-président du Cercle Ernest Renan

Le Cercle Ernest Renan reçoit le professeur Jean-Pierre Brach

La prochaine conférence du Cercle Ernest Renan aura lieu en présentiel et en visioconférence

le jeudi 25 novembre 2021 de 18 h à 20 h  sur le thème :

« Les courants ésotériques en Europe de la Renaissance au XIXe siècle   »

par Jean-Pierre Brach

les personnes intéressées par cette conférence et non membres du Cercle prendront contact en envoyant un courriel à : Cercle Ernest Renan [ernest.renan91@gmail.com]

Jean-Pierre Brach est directeur d’études à l’EPHE.

Les recherches de Jean-Pierre Brach ont porté et portent encore principalement sur l’histoire de la kabbale chrétienne, des spéculations arithmologiques, de la magie et (plus marginalement) de l’alchimie à la Renaissance (XVIe-XVIIe siècle).
S’y ajoutent, de date plus récente, des travaux consacrés aux modes d’interaction entre courants ésotériques occidentaux modernes et franc-maçonnerie, ainsi qu’à différents aspects de l’occultisme européen (XIXe-XXe siècle).
Dans ce contexte, une attention précise est portée aux échanges entre “ésotérisme” et culture(s) contemporaine(s), dans les registres théologique, littéraire, philosophique ou scientifique, que ce soit à propos des auteurs de la Renaissance (Guillaume Postel, Heinrich-Cornelius Agrippa) ou des magnétiseurs spiritualistes et occultisants (Jules-Denis Dupotet, les frères Gaston et Henri Durville), à titre d’exemple.

L’étude de thématiques fortement transversales, comme l’utilisation du “miroir magique” ou la référence au “corps subtil” (et d’autres), permet non seulement des comparaisons entre auteurs et écoles appartenant à des sphères linguistiques et culturelles différentes, mais autorise encore l’examen serré des revendications de filiation(s) traditionnelles(s) avec de nombreuses sources érudites antérieures, dont l’autorité est fréquemment invoquée, fantasmatiquement ou non, selon les cas.

Enfin, la prise en compte d’une documentation globale dont la forme comme le contenu antédatent largement, pour une bonne part, l’apparition dans les principales langues européennes du terme d'”ésotérisme” (et donc de la catégorie conceptuelle à laquelle celui-ci renvoie pour nous), contraint à s’interroger sur les canaux thématiques et les vecteurs langagiers propres, dans ces conditions, à l’expression des problématiques en question.
Une telle situation constitue en outre une obligation supplémentaire de s’appesantir sur leurs modalités de présence au sein des différentes cultures européennes, ainsi que sur leur articulation idéologique aux différents ordres du savoir, y compris l’esthétique et l’histoire de l’art.

L’existence de multiples groupements et/ou milieux spécialisés, la fréquence croissante du leadership féminin, l’insistance sur les aspects de l’ésotérisme liés à la sexualité et au corps, les relations avec le consumérisme et la montée en puissance des médias populaires et des supports numériques, sont autant de facteurs qui incitent à des approches croisées ainsi qu’à la mobilisation d’outils méthodologiques relevant, outre l’histoire, de disciplines telles que la sociologie, l’anthropologie, les ritual studies et d’autres encore.
Tout ce qui précède contribue évidemment à la constitution – en train de s’opérer sous nos yeux à l’échelon mondial – de l’histoire des courants ésotériques européens modernes en une authentique spécialité académique à part entière.

Le CER reçoit le professeur Jean Seidengart

La prochaine conférence du Cercle Ernest Renan aura lieu en présentiel et en visioconférence

le jeudi 18 novembre 2021 de 18 h à 19 h 30  sur le thème :

« La question des limites de l’univers au siècle des Lumières  »

par Jean Seidengart

à propos de son ouvrage paru aux Belles Lettres en janvier dernier : « L’Univers infini dans le monde des Lumières ».

les personnes intéressées par cette conférence et non adhérentes au CER peuvent envoyer un courriel à l’adresse suivante : ernest.renan91@gmail.com

L’Univers infini dans le Monde des Lumières s’inscrit dans le prolongement de l’ouvrage de Jean Seidengart intitulé : Dieu, l’Univers et la Sphère infinie (2006). Dans ce dernier, il s’agissait d’élucider pourquoi et comment l’idée d’univers infini avait réussi à s’imposer largement en quelques décennies à l’aube de la science classique, alors qu’elle avait été rejetée durant plus de deux millénaires. Aussi était-il devenu absolument nécessaire d’innover et de former très précisément une nouvelle acception du concept d’infini afin de ne pas appliquer l’attribut « infini » de manière univoque à Dieu et à l’univers. Le présent ouvrage poursuit le cours de cette investigation à partir du moment où Newton parvint à établir les fondements mathématiques de la physique classique et à proposer une nouvelle image du monde qui s’imposa très largement dans toute l’Europe savante durant les deux siècles suivants. Malgré les aspects très novateurs de la mécanique classique, les différentes cosmologies d’inspiration newtonienne pouvaient encore s’accorder assez globalement avec les enseignements de la métaphysique classique. Pourtant, on assiste à un net affaiblissement progressif des arguments traditionnels en faveur d’un univers infini existant en acte. C’est pour cette raison que le titre de cet ouvrage dénote un écart assez important avec le livre le plus célèbre d’Alexandre Koyré non pas sur le plan de la révolution cosmologique des XVIe et XVIIe siècles, mais sur la suite des aboutissants de ladite révolution qu’il n’a pas eu le temps de traiter et de mener à bien.

Le CER reçoit le philosophe Yannis Constantinides

Après un mois d’octobre consacré à l’Assemblée Générale du Cercle Ernest Renan et à la programmation des conférences à venir, nous sommes heureux de vous annoncer la conférence de reprise des travaux.

La prochaine conférence du Cercle Ernest Renan aura lieu le mercredi 10 novembre 2021 de 17 h 45 à 19 h 30  en visioconférence sur le thème :

 Langage et réalité” 

par Yannis Constantinides

si vous n’êtes pas membre du CER mais intéressé par cette conférence merci d’envoyer une demande d’accès à l’adresse mail suivante : Cercle Ernest Renan [ernest.renan91@gmail.com]

 

LISTE PRÉVISIONNELLE DES PROCHAINES CONFÉRENCES DU CER

En présentiel (lieux à préciser) et en visio :

  • Le jeudi 18 novembre 2021 par Jean Seidengart
    « L’univers infini : une idée en grave difficulté à l’époque des Lumières après son triomphe au siècle précédent ». A propos de son ouvrage paru aux Belles Lettres en janvier dernier : « L’Univers infini dans le monde des Lumières».
  • Le jeudi 25 novembre 2021 par Jean-Pierre Brach
    « Les courants ésotériques en Europe de la Renaissance au XIXe siècle »
  • Le jeudi 9 décembre 2021 par Alain Houziaux
    « Job et le problème du mal ».
  • Le jeudi 16 décembre 2021 par Roberte Hamayon
    “Qu’est-ce que croire vu par l’anthropologue”
  • Le jeudi 13 janvier 2022 par Christophe Grellard, anthropologue
    « Peut-on se passer de croyances ?».
  • Le jeudi 27 janvier 2022 par Eric Saunier
    « La franc maçonnerie et le catholicisme : des Lumières au début de la IIIe république (1725-1877)
  • Le jeudi 10 février 2022 par Henri Peña Ruiz
    «  Laïcité »
  • Le jeudi 24 février par Dominique Vibrac (?)
    « Positions en présence concernant le problème du Jésus de l’histoire ».
  • Le jeudi 10 mars 2022 par Jacques-Olivier Boudon
    « Napoléon et les cultes »
  • Le jeudi 31 mars 2022 par Philippe Borgeaud
    « Aux origines des religions »
  • Le jeudi 14 avril 2022 par Jean-Claude Resweber
    « Le dieu de Levinas ».

 

le CER reçoit Madame Dominique Valbelle, égyptologue

Notre prochaine conférence  aura lieu le jeudi 23 septembre de 17 h 30 à 19 h 30 sur le thème :

Doukki Gel, le jujubier, ville sacrée des pharaons noirs ” 

par Madame Dominique Valbelle

Égyptologue, membre de la Société Française d’Égyptologie, professeure émérite de l’Université Paris IV-Sorbonne, ancienne directrice de l’Institut d’Égyptologie de l’Université de Lille III, et du Centre de Recherches Égyptologiques de la Sorbonne.

les personnes intéressées et non membres du Cercle Ernest Renan sont priées d’envoyer un  courriel à : ernest.renan91@gmail.com

En préambule à la conférence de Mme Dominique Valbelle sur le site archéologique de Kerma Doukki Gel au nord du Soudan, quelques repères historiques :

  1. Histoire de l’Égypte:

C’est Manéthon, prêtre égyptien sous la domination grecque (IIIe siècle avant J.C.), qui a classé les rois d’Égypte en trente dynasties en tentant de transcrire en grec leurs noms en hiéroglyphes.A partir de ce témoignage tardif et de quelques fragments de textes égyptiens antérieurs, les égyptologues ont rangé chronologiquement ces dynastiesà l’intérieur de grandes périodes dont voici les principales:

  • La Période Thinite(Ire et IIe dynasties, vers 3150-2700 av. J.C.) : apparition de l’état en Égypte
  • L’Ancien Empire(IIIe à VIe dynasties,vers 2700-2200 av. J.C.) C’est le temps des grandes pyramides. Elle s’achève par une période de fragmentation politique, la Première Période Intermédiaire (VIIe à XIe dynasties, vers 2200-2030). 
  • Le Moyen Empire(XIIe à XVIIe dynasties, vers 2030-1670 J.C.) : Une longue période de prospérité qui se termina par l’occupation de la Basse Égypte pendant une centaine d’années par les Hyksos, des envahisseurs étrangers venus du Moyen Orient.Cette période d’occupation du Nord est appelée la Deuxième période intermédiaire (DPI) par les égyptologues (vers 1670-1550 av. J.C.). Elle est caractérisée par le partage du pays en deux blocs : le royaume d’Avaris au nord (occupants Amorites mêlés de Hourrites),et au sud le fragile royaume de Thèbes.Cette période charnière est encore mal élucidée, bien que d’une importance capitale dans l’évolution de la civilisation égyptienne.L’expulsion des occupants étrangers de la Basse-Égypte par les Thébains permit la réunification du pays et déboucha sur le Nouvel Empire.
  • Le Nouvel Empire(XVIIIe à XXe dynasties, vers 1550-1099 J.C.)

Nouvelles lignées de pharaons guerriers et impérialistes (Thoutmosides et Ramessides) qui par leurs conquêtes apportèrent de grandes richesses à l’Égypte.Mais plus de pyramides, les pharaons sont enterrés dans des hypogées à l’ouest de Thèbes (Karnak, Vallée des rois).

  • La Troisième Période Intermédiaire (XXIe à XXVe dynasties, 1099-664 av. J.C.). L’Égypte est dominée par des dynasties issues de peuplades libyennes installées dans le delta du Nil eten Moyenne-Égypte notamment, tandis que la Haute-Égypteglisse peu à peu de l’emprise des prêtres d’Amon à l’influence de plus en plus importante des rois de Napata (Nord Soudan).Les rois nubiens de Napata (royaume de Koush) furent de grands souverains, dont Piankhy qui vers 730 av. J.C. s’empara de l’Égypte et fonda la XXVe dynastie dite « des pharaons noirs »”.
  • La Basse Époque(XXVIe à XXXIe dynasties, 664-332 av. J.C.)
    Alternance de pharaons égyptiens et achéménides, conquérants venus de Perse qui seront chassés par Alexandre le Grand.
  • L’Égypte Gréco-Romaine(332 av. J.C.-640 après J.C.): Conquête de l’Egypte par Alexandre le Grand en 331av. J.C)  Dynastie des Ptolémées (Période lagide 323 av. J.C. -30 après. J.-C)· Période romaine (30-395 après J.C.) · Période byzantine (395-640 après J.C.).
  • La conquête arabe: En 639, une armée de 4000 hommes environ, commandés par Amr ibn al-As, entre en Égypte à partir du sud de la Palestine. En janvier 640, c’est la prise de Péluse. Les Arabes remontent la rive orientale du Nil et remportent en juillet 640 une victoire contre les Byzantins à Héliopolis.

2 La Nubie soudanaise, ennemi héréditaire de l’Égypte

La Nubie(actuel Nord soudan) est appelée Koush dans la Bible (Gash en hiéroglyphes) et Éthiopie par les auteurs grecs et romains. Dès l’Ancien Empire, les Égyptiens avaient dû faire face à des attaques récurrentes de leurs belliqueux voisins du sud (qu’ils appelaient « les vils Koushites »). Au Moyen Empire les pharaons de la XIIe dynastie construisirent de puissantes forteresses entre la 1re et la 3e cataractes du Nil pour empêcher les Nubiens de progresser jusqu’à la frontière sud de l’Égypte (Assouan).

Le royaume de Kerma(2450-1504 av. J.C.)

Pendant neuf siècles, le puissant royaume de Kerma fut la première civilisation au sud de la Première Cataracte du Nil à unir les différentes régions du Nord Soudan. La cité de Kerma était une vaste agglomération proche de la 3e cataracte, caractérisée par le style africain de ses constructions, temples et palais, de forme circulaire ou ovale.

Mais au début du Nouvel Empire(vers1504 av. J.C.), le pharaon Thoutmosis Ier de la 18e dynastie investit la capitale royale des Koushites, actuellement Kerma-Doukki Gel, et tua le roi nubien dont il ramena la dépouillejusqu’à Thèbes, pendue à la proue de son navire.A partir de ce jour toute la Nubie tomba sous la domination de l’Égypte. Durant tout le Nouvel Empire, le royaume de Kerma devint une province-clé de l’empire égyptien.Après la conquête, les Égyptiens construisirent de nombreux temples et palais à Kerma. La culture de Kerma fut de plus en plus « égyptianisée », mais les rébellions se poursuivirent pendant 220 ans (jusqu’à environ -1300 av. J.C.).

Le royaume de Napata (750-593 av. J.C.)

Les Nubiens retrouvèrent peu à peu leurindépendance vis-à-vis de l’Égypte au cours de la Troisième Période intermédiaire (1085-750 av. J.C.) où le pouvoir de Thèbes s’était affaibli. Se constitua alors dans le bassin du Nil moyen un « empire koushite » qui allait perdurer durant quelque mille ans, avec comme capitale Napata proche de la 4e cataracte du Nil. Les rois nubiens de Napatafurent de grands souverains, dontPiankhy qui vers 730 av. J.C.s’empara de l’Égypte jusqu’à Thèbes et fonda la 25e dynastie dite « des pharaons noirs »”. Le pharaon nubien Taharqa régna pendant 26 ans sur un territoire qui s’étendait depuis Khartoum au Soudan jusqu’au nord de l’actuelle Syrie. Cette occupation de l’Égypte ne dura qu’un siècle, car en 660, le roi des Assyriens, Assurbanipal, chassa les Nubiens de l’Égypte.Après avoir quitté l’Égypte, les rois koushites continuèrent de régner sur la Nubie depuis leur capitale Napata jusqu’en 593 av. J.C. En Egypte, Assurbanipalcouronna un potentat du Delta, Psammétique Ier, roi de Saïs, et surtout de Memphis (26e dynastie).

 

Le royaume de Méroé (591 av. J.C.– 340 après J.C.)

En 593 av. J.C. le pharaon Psammétique II ayant été informé d’une nouvelle attaque imminente des Koushites sur sa frontière sud lança une grande campagne militaire pour éradiquer définitivement la menace koushite. Les Nubiens furent vaincus et Aspelta, dernier roi de Napata, transférasa capitale à Méroé, ancienne capitale provinciale 250km plus au sud,qui devint désormais le centre d’une civilisationautochtone prospère, libérée de l’influence égyptienne. On assiste à la création d’une écriture nouvelle à partir du 2e siècle avant J.-C. : elle comporte vingt-trois caractères et se présente sous deux formes : l’une hiéroglyphique, réservée à l’usage liturgique et royal, l’autre, cursive, dérivant du démotique égyptien et utilisée couramment.La langue qu’elle transcrit n’est toujours pas traduite faute d’un nombre suffisant d’inscriptions.

Périodes grecque et romaine :Le royaume de Méroé, véritable jonction entre l’Afrique méditerranéenne et l’Afrique subsaharienne, entretient des contacts réguliers avec les souverains d’Alexandrie.La conquête de l’Égypte par les Romains marque un nouveau tournant dans les relations entre Méroé et la Méditerranée. En 26 av. J.C. les Méroïtes envahissent et pillent Philae et Assouan. La réaction romaine ne se fait pas attendre. En 25 av. J.C. le préfet d’Égypte, Caius Petronius lève une armée pour contrer les Méroïtes.La machine de guerre romaine, mieux armée et mieux organisée écrase les Nubiens. Un traité de paix est signé en 21av. J.-C entre les émissaires méroïtiques et l’empereur romain Auguste sur l’île grecque de Samos. Mais vers 340 après J.C., Ezana, le roi des Ethiopiens d’Aksoum, affirme sur deux stèles qu’il a combattu victorieusement les Noba (Nubiens), traversant l’ancien territoire des Kasou (Koushites). On en a conclu qu’à cette époque, le royaume de Méroé avait succombé sous les coups des Éthiopiens.

 

Site de la mission Bonnet-Valbelle à Kerma- Doukki Gel :

http://kerma-doukkigel.ch/la-mission/