Le CER reçoit Eric Saunier, historien, directeur de l’IDERM

Le Cercle Ernest Renan reçoit en visioconférence jeudi 27 janvier 2022 à 18h

Monsieur Eric Saunier

qui traitera le thème :

La franc maçonnerie et le catholicisme :

des Lumières au début de la IIIe république (1725-1877) ”  

Éric Saunier a soutenu sa thèse sur la sociabilité maçonnique à l’université de Rouen sous la direction du professeur Claude Mazauric en 1995, puis dirigé la publication de L’Encyclopédie de la Franc-maçonnerie (Paris, Hachette, 3e éd. 2008).

Ensuite il réoriente ses travaux vers l’étude des villes portuaires maritimes. Inscrivant ces travaux dans le cadre de réflexion des « Atlantic studies », ces derniers montrent l’originalité des sociétés portuaires situées sur le littoral de la Manche], d’une part à partir de l’étude de l’impact des relations coloniales, et plus particulièrement de la traite des noirs, d’autre part à travers la confrontation entre les écrits destinés à diffusion dans l’espace public et des écrits du for privé.

Membre élu de la 22e section du Conseil national des universités (CNU) depuis 2012, il est le rédacteur en chef de la Revue du philanthrope (PURH), membre des comités éditoriaux des revues Annales de NormandieRevista de Estudios Historica de la Masoneria Latinoamericana y caribenaJournal of Research of Fraternity and Freemasonry, et membre du secrétariat de rédaction des Annales historiques de la Révolution. Il est également directeur du centre du Havre de l’Espé de Rouen  En 2017, il est directeur de l’Institut d’études et de recherches maçonniques, organisme créé par le Grand Orient de France.

Toute personne intéressée et non membre du Cercle est priée d’envoyer un courriel à :

Cercle Ernest Renan [ernest.renan91@gmail.com]

Le Cercle Ernest Renan reçoit Roberte Hamayon

jeudi 16 décembre 2021 à 18h

le CER reçoit Roberte Hamayon anthropologue, professeur émérite

sur le thème : “qu’est ce que croire ?

Roberte Hamayon (née en 1939 à Paris) est une anthropologue française, Directeur d’études émérite à l’École pratique des hautes études (EPHE), dans la section Sciences religieuses (Religions de l’Asie septentrionale), et ancienne directrice du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (université Paris X-Nanterre).

Ses recherches portent entre autres, sur le modèle chamanique, substrat religieux traditionnel des peuples autochtones de Sibérie et de Mongolie. Après un premier séjour en Mongolie en 1967 puis dans la République de Bouriatie en Sibérie orientale en 19671, elle participe à la création du Centre d’études mongoles et sibériennes en 1969, qu’elle dirige jusqu’en 2007.

Le Cercle Ernest Renan reçoit le pasteur Alain Houziaux

La prochaine conférence du Cercle Ernest Renan aura lieu en présentiel à Paris

le jeudi 9 décembre 2021 de 18 h à 20 h  sur le thème :

« Job et le problème du Mal »

par le Monsieur le Pasteur Alain Houziaux.

Les personnes intéressées par cette conférence et non membres du Cercle sont invitées à prendre contact en envoyant un courriel au Cercle Ernest Renan : ernest.renan91@gmail.com

L’épisode de Job se lamentant sur son tas de fumier est célèbre. Mais si de nombreux théologiens ont lu ce texte, rares sont ceux qui ont osé affronter les questions qu’il pose.

Alain Houziaux met les pieds dans le plat : pourquoi Job voit-il Dieu comme l’auteur du mal ? Quel sens donner au très énigmatique discours par lequel Dieu lui répond ? Et pourquoi Dieu fait-il l’éloge de créatures monstrueuses qui incarnent le tohu-bohu à l’oeuvre dans le monde ?

C’est à une lecture neuve et originale du célèbre texte biblique que nous sommes invités. On découvre ainsi que le Dieu du livre de Job n’est en rien celui du judaïsme classique ; plutôt un Dieu incompréhensible et déroutant qui ignore le bien et le mal. Un Dieu que Spinoza, Nietzsche et Simone Weil pourraient reconnaître.

Un Dieu finalement réjouissant, fortifiant et convaincant. Un Dieu pour aujourd’hui.

Alain Houziaux est philosophe, théologien et essayiste. Infatigable passeur, il a publié entre autres Les grandes énigmes du Credo, Ces questions qui inquiètent la foi, Ces péchés capitaux si capiteux, ou encore Le mythe d’Adam et Ève.

Le Cercle Ernest Renan reçoit le professeur Jean-Pierre Brach

La prochaine conférence du Cercle Ernest Renan aura lieu en présentiel et en visioconférence

le jeudi 25 novembre 2021 de 18 h à 20 h  sur le thème :

« Les courants ésotériques en Europe de la Renaissance au XIXe siècle   »

par Jean-Pierre Brach

les personnes intéressées par cette conférence et non membres du Cercle prendront contact en envoyant un courriel à : Cercle Ernest Renan [ernest.renan91@gmail.com]

Jean-Pierre Brach est directeur d’études à l’EPHE.

Les recherches de Jean-Pierre Brach ont porté et portent encore principalement sur l’histoire de la kabbale chrétienne, des spéculations arithmologiques, de la magie et (plus marginalement) de l’alchimie à la Renaissance (XVIe-XVIIe siècle).
S’y ajoutent, de date plus récente, des travaux consacrés aux modes d’interaction entre courants ésotériques occidentaux modernes et franc-maçonnerie, ainsi qu’à différents aspects de l’occultisme européen (XIXe-XXe siècle).
Dans ce contexte, une attention précise est portée aux échanges entre “ésotérisme” et culture(s) contemporaine(s), dans les registres théologique, littéraire, philosophique ou scientifique, que ce soit à propos des auteurs de la Renaissance (Guillaume Postel, Heinrich-Cornelius Agrippa) ou des magnétiseurs spiritualistes et occultisants (Jules-Denis Dupotet, les frères Gaston et Henri Durville), à titre d’exemple.

L’étude de thématiques fortement transversales, comme l’utilisation du “miroir magique” ou la référence au “corps subtil” (et d’autres), permet non seulement des comparaisons entre auteurs et écoles appartenant à des sphères linguistiques et culturelles différentes, mais autorise encore l’examen serré des revendications de filiation(s) traditionnelles(s) avec de nombreuses sources érudites antérieures, dont l’autorité est fréquemment invoquée, fantasmatiquement ou non, selon les cas.

Enfin, la prise en compte d’une documentation globale dont la forme comme le contenu antédatent largement, pour une bonne part, l’apparition dans les principales langues européennes du terme d'”ésotérisme” (et donc de la catégorie conceptuelle à laquelle celui-ci renvoie pour nous), contraint à s’interroger sur les canaux thématiques et les vecteurs langagiers propres, dans ces conditions, à l’expression des problématiques en question.
Une telle situation constitue en outre une obligation supplémentaire de s’appesantir sur leurs modalités de présence au sein des différentes cultures européennes, ainsi que sur leur articulation idéologique aux différents ordres du savoir, y compris l’esthétique et l’histoire de l’art.

L’existence de multiples groupements et/ou milieux spécialisés, la fréquence croissante du leadership féminin, l’insistance sur les aspects de l’ésotérisme liés à la sexualité et au corps, les relations avec le consumérisme et la montée en puissance des médias populaires et des supports numériques, sont autant de facteurs qui incitent à des approches croisées ainsi qu’à la mobilisation d’outils méthodologiques relevant, outre l’histoire, de disciplines telles que la sociologie, l’anthropologie, les ritual studies et d’autres encore.
Tout ce qui précède contribue évidemment à la constitution – en train de s’opérer sous nos yeux à l’échelon mondial – de l’histoire des courants ésotériques européens modernes en une authentique spécialité académique à part entière.

Le CER reçoit le professeur Jean Seidengart

La prochaine conférence du Cercle Ernest Renan aura lieu en présentiel et en visioconférence

le jeudi 18 novembre 2021 de 18 h à 19 h 30  sur le thème :

« La question des limites de l’univers au siècle des Lumières  »

par Jean Seidengart

à propos de son ouvrage paru aux Belles Lettres en janvier dernier : « L’Univers infini dans le monde des Lumières ».

les personnes intéressées par cette conférence et non adhérentes au CER peuvent envoyer un courriel à l’adresse suivante : ernest.renan91@gmail.com

L’Univers infini dans le Monde des Lumières s’inscrit dans le prolongement de l’ouvrage de Jean Seidengart intitulé : Dieu, l’Univers et la Sphère infinie (2006). Dans ce dernier, il s’agissait d’élucider pourquoi et comment l’idée d’univers infini avait réussi à s’imposer largement en quelques décennies à l’aube de la science classique, alors qu’elle avait été rejetée durant plus de deux millénaires. Aussi était-il devenu absolument nécessaire d’innover et de former très précisément une nouvelle acception du concept d’infini afin de ne pas appliquer l’attribut « infini » de manière univoque à Dieu et à l’univers. Le présent ouvrage poursuit le cours de cette investigation à partir du moment où Newton parvint à établir les fondements mathématiques de la physique classique et à proposer une nouvelle image du monde qui s’imposa très largement dans toute l’Europe savante durant les deux siècles suivants. Malgré les aspects très novateurs de la mécanique classique, les différentes cosmologies d’inspiration newtonienne pouvaient encore s’accorder assez globalement avec les enseignements de la métaphysique classique. Pourtant, on assiste à un net affaiblissement progressif des arguments traditionnels en faveur d’un univers infini existant en acte. C’est pour cette raison que le titre de cet ouvrage dénote un écart assez important avec le livre le plus célèbre d’Alexandre Koyré non pas sur le plan de la révolution cosmologique des XVIe et XVIIe siècles, mais sur la suite des aboutissants de ladite révolution qu’il n’a pas eu le temps de traiter et de mener à bien.